Beijing, Beijing ? Wo ai ni !! ( Je t'aime)
Le nouvel an chinois, c’est donc aussi pour moi, synonyme de vacances ! A peine commencé, à peine arrêté ! Ni une, ni deux ; je fais mes valises et prends l’opportunité de visiter … Pékin.
Pékin, Beijing, deux noms pour une ville qui en mériterait 100, tellement elle est … impressionnante.
Arrivé mardi soir, je m’endors sur les coups des 1 heure du matin bercé par les (P%$¤^**) de feux d’artifices qui fleurissent au niveau de ma fenêtre … au 19ème étage, et résonnent entre les immeubles ... Bonne nuit !
Mercredi matin, je décide d’aller sur Tian Anmen. 8h40, me voilà dans le métro pékinois. Premiers pas dans la modernité et dans la propreté depuis un mois ! Trouver un métro plus propre, simple et (pour nous, français) si peu cher, est, je pense, chose impossible.
L’arrêt Tian Anmen résonne dans un anglais parfait. Je sors de la rame et préchauffe mon appareil photo. En montant les escaliers qui mènent à la sortie, je sens l’excitation monter en moi. Je vais enfin réaliser un de mes grands rêves.
Me voilà enfin au pied du portrait de Mao qui trône à l’entrée de la Cité interdite, surement pour signifier qu’ils ont sorti un empereur, pour en mettre un autre à la place …
L’endroit est splendide (mis à part ça).
Ce n’est pas sans émotions que moi, Français, Européen, n’ayant connu que la Démocratie et ayant toujours assimilé Tien Anmen à cette tragique manifestation que je pénètre (après avoir passé le sas de sécurité) sur la place. Je les vois, là, manifester, je vois le char … C’est dans cette ambiguïté que je me retrouve sur cette place à admirer l’Histoire chinoise : cette place témoigne de toutes les époques, comme tout Pékin d’ailleurs.
Après avoir attendu 3heures dans le froid pour visiter (pendant 2minutes au pas de course) le mémorial de Mao … je me dirige vers la Cité Interdite. 3heures de marche (intensive) à se perdre dans les dédalles de cette ancienne cité des empereurs. L’appareil photo surchauffe.
Mais ce sera surtout ce jeudi qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. C’est le jour où j’ai enfin atteint la « bravitude » … oui, je vole la réplique pour vous signifier que je viens de poser les pieds sur la Grande Muraille. Et là, en ayant atteint la bravitude, je fais des découvertes des plus étonnantes :
1) J’ai le vertige
2) Et la plus impressionnante : descendre peut s’avérer beaucoup plus (mais alors beaucoup plus) fatiguant (et complexe) que monter … oui, on est en Chine, faut pas comprendre !
Si mes yeux se souviendront toujours de cet endroit, je crois que mes bras, mollets, pieds et chevilles m’arrêteront avant d’y retourner une seconde fois. Ah oui d’ailleurs, je ne comprendrais jamais les chinois, qui :
1) en plein escalier, s’arrêtent d’un seul coup pour prendre une photo de leur ami … sans savoir qu’un zoom ça ne sert que quand on ne peut pas s’approcher du sujet (oui … ils se mettent à 4kilomètres … bloquent la circulation … tout ça pour mettre le zoom à fond …)
2) les femmes (chinoises) qui vont (et elles sont nombreuses) à la Muraille … en talon aiguille … oui, on est en Chine, il ne faut pas comprendre !
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas (oui, mon corps ne peut pas tolérer la muraille un jour de plus). Alors direction le Temple de Lama, le Temple du Ciel … Si tu as des problèmes pour marcher, que tu es un fainéant et que tu comptes faire des visites en petit train … je te déconseille Pékin !
Je change d’époque pour me transposer dans la modernité, me voilà à Wangfujing. Mon petit New York ! Mais c’est alors que je me retrouve dans une rue envahie par des petites échoppes « gourmandes » où s’entasse les chinois et quelques touristes. Sachant ce que j’allais trouver là, je m’empresse d’y aller. Les photos parlent d’elles-mêmes. Mais je vous rassure (ou pas) je n’ai touché qu’au serpent, qui est, ceci dit, délicieux !
C’est en foulant des pieds Pékin et en ayant habité avant à Jinan, que l’on peut comprendre la portée des JO. Je ne sens enfin plus de poussières qui me rentrent dans les poumons à chacune de mes respirations à Jinan. Ici la ville est absolument propre, elle rayonne de partout, les gens semblent civilisés et conscients des problèmes de l’environnement : à Pékin, les poubelles servent à quelque chose… je vous laisse imaginer Jinan (Tu veux trouver une poubelle ? Chausse-toi bien et soit prêt à marcher ! tu ne me crois pas ? regarde la vidéo …)
On peut alors facilement, en voyant Pékin, comprendre que les Chinois soient fiers de leur pays…à voir cette ville, on ne peut pas avoir d’autre sentiment.
Bien que l’air soit pollué, Pékin aura été pour moi une grande bouffée d’oxygène. Les visites, je les ai faites seul, sans l’aide d’un guide … et ça n’a pas été difficile, car ici, tout est fait pour les étrangers (anglophones). Ici, ils parlent anglais (ou presque) et surtout comprennent le langage du corps … Mais le voyage se termine là, je dois (tristement) retourner à Jinan