Français et Globe-trotter
Partir loin et tout seul, c’est faire une rétrospective de sa vie, c’est faire un reset. C’est, indirectement, se poser la question de ce qui compte le plus dans sa vie.
Et soudain, on se rend compte que certaines choses dont on n’imaginait pas la réalité, prennent plus d’importance que d’autres.
J’ai toujours rêvé de partir vivre à l’étranger. Ça fait toujours partie de mes grands rêves. Mais j’ai sûrement compris une chose : j’ai une culture et j’en suis fier. Je ne pensais pas être aussi attaché à la langue de Molière, à nos us et coutumes, dont souvent on ne se rend pas compte de l'importance. Quand on me demande de parler de notre culture, j’ai d’un seul coup, une fierté immense qui m’envahit. Français et globe-trotter, j’aimerais un jour pouvoir affirmer ces deux nationalités.
Se rendre compte de ce qui manque le plus, c’est, d’un seul coup, comprendre qui l’on est. En seulement un mois, je crois avoir compris beaucoup de choses sur moi. Ça peut paraitre rapide, mais ici, l’isolement est tellement total, la barrière de la langue tellement insurmontable, qu’on ne peut que se parler, s’analyser. Et tout compte fait ce n’est pas si mal.
Puis vivre en Chine augmente cette analyse de chaque chose. J’ai beaucoup appris sur notre société, sur notre fonctionnement. Je ne fais pas l’apologie de la société communiste. Mais le fossé qui nous sépare implique forcément une analyse. Et dans cette société si je trouve certains points positifs, à vrai dire, j’en ai aussi tiré des points négatifs (la suite dans le prochain épisode sur la société de consommation en Chine).
J’affirme ainsi mes points de vue, mes attitudes et mes comportements. J’arrive à me connaitre de plus en plus notamment à savoir ce que je veux.